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Mon village, mon Enfance
Oued Imbert, pour vous c'est de l'hébreu Pour moi, croyez, c'est seize ans heureux C'est un village dans la plaine Prés de chez moi, une fontaine A quelques pas, un abreuvoir, Ou les chevaux buvaient le soir. Un grand village tout en long, Que mon coeur voit à reculons, Alentour, des grands champs de vigne Au centre, un haut clocher trés digne. Le jeudi quand il carillonait Pour l'église, mes jeux j'abondonnais. Elle était belle, les bancs bien rangés, Je l'imagine, aussi fiére, inchangée. Avec les copains, autour des travées, Nous récitions des Paters, des Avés. Prés de la maison, un moulin Ou le meunier, tous les matins Piquait, les meules encrassées Avec ses outils aiguisés. Un peu plus loin, la voie ferrée. Les trains passaient, accélérés Portant voyageurs, marchandises, Ce décor, mon àme l'irise. Un peu plus bas, vers la sortie Des oliviers, bordés d'orties. En face, une cave où mon pére Vaquait tous les jours.....C'était hier! Sur la grande place, la mairie, Claire, somptueuse et fleurie Des grands palmiers, la protégeaient Deux vieux canons, la contemplaient. L'école, où j'allais petit garçon Etudier, réciter mes leçons. Trés large étaient les trottoirs Animés du matin au soir. Voila le village où je suis né. Et que mon coeur ne peut oublier Plus loin, vers l'est, voici Oran Du lycée j'ai été sur les bancs. Puis Santa Cruz dominant la mer Sa corniche couronnèe de vert La Sénia, les palmiers, la cité Petit Ou je passais le dimanche aprés-midi. Tout cela, c'est ma tendre enfance Aprés je suis rentré en France. Caché dans un coin de mon coeur, Je garde ces moments de bonheur. Si la peine un peu m'attriste, Dans mon oasis loin des pistes J'évoque ces doux souvenirs Pour tout doucement....réver....et sourire.
Texte ecrit par : Monsieur Jean Paul MAHUL Aprés son départ de OUED IMBERT |
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