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Compte-rendu du voyage à OUED IMBERT ( 25/28 Mars 2005 )
Dés notre premier rendez vous, l'idée d'un retour au pays a été exprimée. Il aura fallu quatre années pour mener à bien ce projet. Le temps a oeuvré et le 25 mars 2005, tous ceux qui ont pu le faire se sont " envolés " pour revoir OUED IMBERT.
Je passerai sur les difficultés rencontrées avant d'aboutir: travailler avec AIR ALGERIE, c'est particulier.
Inutile de cacher les angoisses de chacun.Comment allions nous retrouver notre coin ? (J'étais la seule à en avoir une petite idée, pour y étre retournée en Septembre). Mais bien vite, dés notre installation dans l'avion - cabine reservée au groupe -, nous avons été reçus amicalement par des mots de " BIENVENUE DANS VOTRE PAYS ". Le temps du voyage, nous nous_sommes détendus. Nous attendaient à La Sénia, MUSTAPHA (excellent organisateur) et AICHA ABDELBAKI avec deux "traffics".
Aprés une rapide visite d'ORAN, quelques arrets choisis, nous arrivons à OUED IMBERT ou un accueil exceptionnel nous attendait au nouveau "CAFE DES AMIS " sur la rue principale devenue Boulevard (rien que ça!)Khemisti. Le maire, HABIB MOKTAR dans son écharpe, et quelques membres du conseil Municipal nous ont reçus dans un patio à l'espagnole. Avec eux tous les OUED IMBERTOIS de -souche- ( les BEL HADJ, RHALEM, KOUIDER, KROR etc...) nous ont reçus chaleureusement, comme ils savent le faire. Comment ne pas se sentir chez soi ! Le pation étaient rempli de jeunes et moins jeunes, surtout ; ensemble nous avons écouté l'adjoint au maire nous faire un historique du village. Le maire a remis à tous les natifs de OUED IMBERT, un acte de naissance: cette attention toute simple nous a beaucoup touchés.
Acompagnés dans la rue par une foule de gens, petits et grands, nous nous sommes rendus chez MUSTAPHA en face (chez CHEVILLARD) pour déguster le premier thé (d'une longue série) offert par sa femme SAKINA et sa charmante fille YEMMA. A la sortie, en partant vers SIDI BEL ABBES, nous avons été assaillis ; chacun voulait savoir si telle ou tel était du voyage et, grande déception quand la réponse était négative. Que d'enfants nous avons vus autour de nous lorsque nous avons quitté OUED IMBERT pour SIDI BEL ABBES ! Tout le long de la traversée du village, nous avons été l'attraction. Durant notre séjour, nous avons été installés confortablement à l'hotel Métropole. Premier contact avec la ville: peu de changement dans la partie connue.
L 26, à 8h, départ vers OUED IMBERT, à qui nous allions consacrer notre journée. Chacun a visité ce qui l'intéressait. Ensemble, accompagnés par le maire et une voiture de gendarmerie (protection oblige), nous avons revu le cimetière dont l'enceinte avait été refaite dans l'année. Je vous avais déjà informés de l'étét dans lequel, je l'avais trouvé en Septembre ? Nous avons été interviewés (pour une premiere fois). Le choc fut la visite de l'église. Difficile d'imaginer un plus mauvais état (toit effondré, enchevetrement de murs à l'intérieur, habitée par une pauvre femme, dans le plus grand dénuement). A cette émotion, une autre émotion mais plus heureuse. Conduits jusque dans les bois prés de l'Orange, une réception digne des grands jours nous attendait. Le maire et m'a-t-on dit, toutes les personnes présentes ont participé à son organisation: un méchoui énorme (5 moutons), des brochettes, des vraies avec voilette.... Comme il y avait longtemps que l'on n'en avait pas mangées, dans un cadre familier, avec une animation réussie " LE COMBAT DES BATONS", des hotesses en costume régional.
C'était chaleureux et combien émouvant lorsque les uns et les autres nous ont démontré à quel point ils étaient reconnaissants à nos maitres, PORTA, CASCALES et le "fameux" JEAN MARIE OGHARD. Il est leur coqueluche! Il est vrai, aux dires des uns et des autres, qu'il a accompli, pendant de nombreuses années à OUD IMBERT, seul Européen, une tache remarquable. Nous avons tant échangé qu'il m'est facile de dire que nous leur manquons et que de notre vie antérieure commune, il ne leur reste que de bon souvenirs. De ce moment passé à la forét, je garderai longtemps un souvenir attendri et, ce n'est vraiement pas grave si nous avons trouvé nos maisons abimés, nos écoles désaffectées, la vitalité du village amoindrie, le commerce peu dynamique. De se trouver enfin chez nous (comme ils nous l'ont si souvent dit), c'était tout simplement formidable!
Dimanche: journée Oranaise. Nous avons assisté à la messe de paques à l'église de SAINT EUGENE. Notre présence a été bien accueillie par l'éveque d'ORAN, nous grossissions les rangs de ses fidéles, d'une maniere significative. Interviewés à la sortie par RADIO ALGER, on s'est entendu dire "VOUS N'AURIEZ PAS DU PARTIR" - on croit rever.
Tous accompagnés par MUSTAPHA et AICHA, nous avons été reçus par HABIB MEKRI et sa femme (KHEIRA, fille de HAMMA, le garde) dans leur belle maison à ORAN. Nous avons partagé un COUSCOUS ROYAL et nous avons beaucoup échangé. La grande surprise fut la présence d'ATTICA MEKRI (fille du CAID). Nous étions tous heureux de nous revoir pour parler entre autre de notre séparation en 62. Elle a été peinée, dit-elle, que nous soyons partis sans leur dire au revoir et surtout, partis pour toujours. Pour elle "tout aurait été différent si nous étions restés". Il est vrai qu'ils ont subi une mauvaise politique d'abord et, ensuite, la persécution du F.I.S - 10 années de terreur au cours desquelles, ils ont pu faire la différence. C'est bien sur trop tard, mais c'est également injuste qu'ols aient connu ces souffrances. Un dernier cadeau: un poéme sur le pardon et l'amitié, offert par NOURREDINE, le beau-frére. Quelle émotion!
Puis, la visite de SANTA CRUZ, trés bien entretenue.
Lundi, jour du départ, cx'est la visite de nos lycées à SIDI BEL ABBES. Leur bon état nous a fait plaisir, l'accueil également. Chez les filles, une surprise: la fresque du CAPITAINE PIERRE représentant "Les réves d'une jeune fille de 15 ans" a retrouvé sa place à ma demande de Septembre 2004. Cela m'a rajeunie de 50 ans.....seulement!
Come tout a une fin, nous avons rejoint LA SENIA, en s'arrétant à la mairie du village ou le maire et quelques amis nous ont manifesté toute leur sympathie et demandé de revenir l'an prochain plus nombreux encore. Ce sera probablement le cas. On n'a plus à faire...
Nous avons quitté notre pays, heureux de l'avoir retrouvé. Notre visite a été un évenement pour nous comme pour les ALGERIENS de OUED IMBERT, un évenement qui compte dans la vie d'une personne. On l'a voulu, on l'a eu. Je vous l'avais dit que ce ne serait que du bonheur !!!!
Avec toute mon amitié, recevez ce compte-rendu du voyage.
Marie
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